-Une production plusieurs fois millénaire-
Le territoire du Liban actuel est un des premiers berceaux de la production de vin. Les plus anciennes preuves de la fabrication de vins au Liban remontent autour de 6000 ans avant JC, soit plus de 5000 ans avant l’apparition des premières vignes en France !
Au fil des millénaires, la réputation des vins libanais grandi. Au moyen-âge ils sont commercialisés sur toute la méditerranée grâce aux marchands vénitiens.
Cet âge d’or prend fin brutalement avec l’absorption du territoire libanais par l’Empire Ottoman en 1517 qui impose l’interdiction de la vinification.
-La renaissance du vignoble-
La production commerciale de vin renaît peu à peu à partir du XIXème siècle. En plus des innombrables cépages historiques ayant traversés les siècles, les principales variétés utilisées aujourd’hui sont le cabernet sauvignon, le carignan, le cinsault, le grenache, le chardonnay et la syrah.
La production est aujourd’hui toujours confidentielle (3000 ha), mais d’une qualité et d’une variété exceptionnelle. Un tiers du vin du Liban est exporté, ce sont des vins gorgés de soleil, très concentrés et généreux.
-Le Château Musar : Acteur incontournable de cette renaissance –
Si Gaston Hochar âgé de 20 ans fonde en 1930 château Musar après ses séjours à Bordeaux, l’incroyable qualité des vins qu’il produit est en partie due aux relations d’amitié qu’il lie avec le Major Ronald Barton du château bordelais Langoa-Barton alors en poste au Liban durant la Seconde guerre mondiale. Mais c’est Serge, fils aîné de Gaston, ayant étudié l’oenologie à Bordeaux qui peaufina pendant 18 ans le vin rouge de Château Musar. Il obtint une reconnaissance internationale lors de la foire aux vins de Bristol en Angleterre en 1979, où la presse du vin et des critiques renommés, dont Michael Broadbent, le compara aux vins de Pomerol. En 1984, malgré la guerre, Serge Hochar était élu Homme de l’année par le magazine Decanter. Après son brusque décès, les rênes du château sont depuis 2015 aux mains de Ronald Hochar.